lunes, 6 de agosto de 2007

Shadows

La rosee du matin atteint mes fenetres
Il fait encore sombre, et la nuit deja se retire
Hote indesirable a mon coeur,
A moins que ce ne soit aux nuages qui se pressent envahir la terre de leur grisaille

Il est six heures
Et la froideur de cette heure, jamais inegalee,
Remplit la douceur de la lumiere
Naissante du jour

L’eau de l’air me cache la naissance du jour
A moins que ce ne soit moi qui refuse de regarder par la fenetre
Emerger un de ces jours
Ou mon esprit vagabondera sur les rives de temps incompatibles

Je lis trop,
D’apres ce que me disent ceux qui peuplent mes journees
Et pourtant de lire tant
Jamais je n’ai tant vecu

A lire
Je me suis trouvee un compagnon
Parti vagabonder de par les rives de la Tamise
Et de par les landes de Beckett

A l’heure de partir de par dela la Manche
Ma tete se met a rever
Et a ecrire dans cette autre langue
Ou j’ai fais ma maison ces dernieres annees

Je doute,
Donc j’existe, me dirait Descartes,
Et pourtant n’ai jamais ete aussi sure
Du chemin en face de moi

Je me sens pleine d’une capacite d’attente
Comme en ce jour ou un amour passé est reparti
Par dela un vetuste Rideau de Fer
Et ou mes larmes de conscience ont rempli une grande coupe amere

Je sais que longtemps mon regard se perdra de par Knightsbridge,
Et dans les replis d’un matin grisonnant qui suivit une nuit trop belle
Ou, Lorenzo Quart incongru perdu au pays de la pluie,
Je me suis retrouvee a vagabonder les rues desertes d’un quartier celebre

Mon coeur a des replis
Des ombres, des vallees, des vallons.
Je ne sais si je dois me rejouir
Ou me lamenter

Mais, comme me dit Beckett,
Bien justement,
“Here it is,
either you love or you don’t.”

A trop lire
Je me suis heurtee a une ame soeur
Douloureuse, apaisante.
Il est six heures du matin et life sucks.





Manchester, UK, 3 aout 2007

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