Hier fut un autre de ces jours sombres dont je fais collection ces temps-ci.
De soleil a pluie, puis de pluie a soleil, le matin se deroula sinistre et ensoleille a la fois comme si en synchronisation avec mon humeur changeante. Par l'heure de midi, je me retrouvai completement 'fidgety', a la recherche de quelque chose a faire loin de chez moi ..., loin de ma routine quotidienne. Je me retrouvai a aller voir 'Golden Door', film franco-italien-europeen a plus que multiples financements, critiques de la non-bienvenue reservee a ceux qui se risquaient a partir pour le Nouveau Monde au tournant du siecle. Bon film dans son style, a part pour les credits. Est-ce si difficile de faire des titres artistiques pour un film de type 'arty'? Et si vous voulez faire dans le surrealisme, allez-y que diable!!!! Ne soyez pas timide. Ce film aurait eu besoin de beaucoup plus de rivieres de lait et de valses a la Kusturica. Ceux qui ont vu/verront le film me comprennent.
Par le temps de 4 heures de l'apres-midi, je me suis retrouvee perdue avec un cafe pas trop mauvais dans un de mes bars preferes, pensant a comment l'Angleterre, il y a sept ans, etait mon Nouveau Monde, et combien ce nouveau monde m'a decue et enchantee a la fois. Dans un sens, mon experience de cet autre Monde, de langue anglaise, m'a fait grandir et sortir de ma zone de securite; dans un autre, ce Monde n'a fait que renforcer mon identite de non-Anglo-Saxonne. Non je ne m'habitue pas a devoir suivre a prendre des alcools forts quand j'ai envie d'un cafe, et, oui, j'ai toujours des moments ou je voudrais un verre un peu trop fort quand tout le monde boit au cafe.
Par dessus-tout ce pays ne comprend pas ma double identite d'ancienne et de moderne (je sais: ceci sonne tristement et rhetoriquement pompeux), d'une personne qui aime se baigner dans une symphonie de Beethoven un moment, et se saouler au son des dernieres chansons d'Amy Winehouse, ou jouer au poker, de maniere calculee, jusque 5 heures du matin, un verre de JB a la main a d'autres moments. Etrangement je me fais dire par ceux qui abusent des plaisirs de la vie, ce y compris les illegaux, que cela me fait la 'coolest' du moment, avec les jalousies qui s'ensuivent. Avoir atteint la trentaine n'aide pas je suppose - en bonne taureau, je suis probablement plus tetue que jamais.
Tout mis dans un meme sac, je crois que l'Angleterre m'a demontre que je suis une romantique qui croit a l'amour passion, aux envies du moment, et qui dans le meme temps panique a l'idee de me laisser suivre le flot de la vie. A 31 ans, j'ai envie d'acheter mon premier paquet de cigarettes - y a-t-il quoi que ce soit de plus triste? Qu'est-ce que cette envie reflete? Un desir de soirees, nuits blanches folles? Dans ce dernier cas, est-ce sage, ou devrais-je suivre ma tete que me dit que fumer est mauvais pour la sante? Ou bien serait-ce que ce desir de cigarettes est une expression de ce coup de telephone que je n'ai pas encore ose donner? J'ai peur de ce qui couve en moi. En termes Herbertiens, je suis un Paul, dans l'attente de Chani, d'Arrakis, de l'Epice et cette Agonie de l'Eau de la Vie qui le libera de ses peurs.
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